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19 février 2015 4 19 /02 /février /2015 19:59

 

Bonjour petite reine, je me décide enfin
A déposer pour toi des mots en fleurs de pin
Et bien et bien, ma belle, tu peux voir clair en moi
Il n’y a plus qu'horreur et un sourire en coin…




Chaque feuille blanche crache ma haine
En des jets toujours plus acides…
La destruction prend alors une forme désespérée :
Mes doigts tremblent, mon souffle court,
Le rouge crible de coups une pureté en bride…

Furieusement s’animent mes macabres pinceaux
Mes humeurs s’effilochent en cavalier tango
Elles malmènent sans pitié les plus belles victimes,
Et je joue malgré moi cette danse assassine.

Squelettes piétinés sous l’infernal sabot,
On peut entendre au loin leurs cris et leurs échos.
Ecoute!
Ils déchirent avidement l’intime voile des flots.


J’ensanglante, je martèle des realia candides,
Cupide faucon,
Je bois avec ferveur l’insouciance enfantine,
En un souffle carnassier
J’aspire et j’expire…l’encre de ma bile.

Alchimisons les cœurs en caressant le vide
Croquons-les!
Pourvu que lentement nos déboires se dévident…

La laideur se mue en une rose serpentine
Elle danse, elle butine...
Ver luisant,
Son spleen osmose
Sur ce terreau curieux,
La fleur éclos son flanc.


D’étranges tableaux prennent corps
Dans les yeux travaillés, dans les yeux crevassés
De cette petite fée qui m’a ensorcelée

Tour de Babel, petite mort intime,
Je redouble l’extase de tes horreurs divines
Car vois-tu,
En saccageant les corps, en triturant ta vigne,
Je jouis du goût amer que laissent nos sombres crimes.

Elle s’échoue sur la toile, souriant fébrilement au bon vieil échafaud,
L’Imagination cherche encore et toujours l’autel de ces maux.

Bonsoir bonsoir petite reine, je me suis décidé
J’ai déposé pour toi ces mots en fleurs de pin
Et bien et bien, ma belle, si tu m'as éclairé
C’est grâce à ton aurore et ton sourire sans fin.

 

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18 février 2015 3 18 /02 /février /2015 15:53

 

 

 

Il n’était pas une fois, il y eut plusieurs fois, la jeune fille de cette histoire n’est pas dans un conte de fées habituel.

   Magdalena chante au Café de la Gare dans le XVIème arrondissement de Paris, elle chante devant une centaine de personnes dont les visages sont tamisés par la lumière: le vieux Georges est avachi devant sa pinte de bière habituel, regarde la mousse disparaître progressivement, comme si le temps lui filait entre les doigts. Il philosophe à sa mesure notre bon vieux loulou.

La chanson d'la fille ? Il en a rien à foutre. Cette fille se met en scène comme une prostituée, merde ! on va pas non plus la féliciter pour des vibrations dans le gosier ! Hips !

Juan Sanders est là lui aussi. ll n' a pas dit qu’il viendrait voir sa Lady, non, il se cache dans un coin et fume sa vie tranquillement envôuté à l'arrière de sa tête. «  Espèce de salope ! » hulule le gros Jack. Planté devant la chanteuse, il lui claque ça dans les dents pour échauffer la salle. Magda continue la chanson sans broncher. Elle ne les regarde pas.  Elle en a gagné en l’espace d’un mois, la voilà sur scène, elle chante «  I «  d’Aretha Franklin et c'est tout ce qui compte. Dans deux minutes, elle va entendre les gens l’applaudir puis disparaître dans ses propres coulisses. Elle déteste se mettre en scène, ça lui ressemble tellement pas mais c’est une discrète excentrique. Ca ne tourne pas rond. Elle aime chanter toute seule, elle chante devant ces cons. Ambivalente contradiction.  Dans deux minutes elle va se démaquiller, retirer ce putain de masque qui l’étouffe. Elle fait ça pour quoi alors ? La passion évidemment, et le fric accessoirement, n’exagérons rien, c'est pas du tout du tout son genre.

Elle pensait sûrement que la vie était un conte de fées, qu’en chantant elle redonnerait quelque chose de plus précieux que toutes ces choses matériels. Divertir les gens ouais. C’est pas possible ma cocotte ! La plupart des gens n’aiment pas ceux qui réussissent, ça leur renvoit leurs propres faiblesses? Les gens qui sont v'nus viennent voir si tu vas pas te planter dans ta chanson pour ta première, ils veulent qu’une chose: que tu te plantes ma vieille !

      Ils savent pas que la Magda est pas fière du tout de ce qu’elle est. Bah oui, elle en a emprunté des chemins bourbeux avant de débarquer ici. Fichtre, les gens viennent applaudir une pauvre fille, qui au bout du compte, ne sait pas ce qu’elle veut, ne sait pas qui elle est, une paumée écorchée par la vie en somme. Retourner dans l’ombre ? Oui, elle va sûrement faire ça. Dans une minute, elle va devoir saluer ces vieux cons, se faire séduire par des lourdeaux de mes deux. Rideau.

Elle enlève le masque dans cette petite pièce qui lui est réservée. Elle se sent salie par le regard, dénaturer de ce qu’elle est vraiment, elle fait rêver mais c’est pas elle. Elle va rentrer chez elle, la mine crevée par ses sourires forcées. Elle s’est forcée à faire la belle, forcée à chanter, forcée à atteindre un idéal qu’elle n’a pas, qu’elle n’est pas. Elle tente de garder sa lumière à elle, son innocence mais les rumeurs dans les coulisses, les bruits qui courent à propos d’elle, ça la bousille Magda.

 

Y a que Juan qui la comprend, il est discret, généreux, et puis surtout il reste dans l’ombre. C’est son calmant à elle, le seul être qui sonne vrai dans son monde à elle. Il creuse Magda, il la dépouille de ses artifices, il lui dit de pas sombrer dans ce jeu des apparences qui pourrait l’engloutir, déjà que…l’hypocrisie déteindrait presque sur elle… y a ceux qui disent qu’ils ne le sont pas, c’est les pires ceux-là, des frustrés, souvent. Y a ceux qui jouent à ce jeu de dupes, mais ils sont parfois lucides sur la vanité des choses.

On a besoin de se divertir, c’est comme ça. Et puis, y a les âmes pures comme Juan, qui te foutent la vérité dans la gueule. Arrête de faire ta Lady, arrête de filouter avec le vieux Brown, arrête ton p’tit cinéma, arrête d’être quelqu’un d’autre. T’es pas miss parfaite, t’as pas les dents blanches, ta vue est pourrie, mais t’inquiètes" j’aime tes hanches". Continue de chanter avec cette spontanéité qui dit: «Je suis ce que je suis ».

 

Juan, c’est le seul à comprendre la grande Magda, il voit bien que c'est une petite brique qui dépasse du grand Mur. Elle jure avec le monde où tout résonne comme un faux accord.

 

Mais tu t'en fous du monde!

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17 février 2015 2 17 /02 /février /2015 21:36

 

 

«  C’était pas difficile, dans notre petite bourgade, chacun traînait sa bosse comme il le pouvait et si tu comprends ça, tu comprends tout. On jouait souvent à saute-mouton pour "tuer le temps", 'y a pas d'autres mots, tandis qu’aboyait frénétiquement le chien du père Michel. Une bonne partie de la journée, l’animal s’amusait à courser les voitures en faisant des caracoles dans son arène: il avait l’air d’un petit lion vilipendant la moindre proie! Son espace de distraction était cependant réduit à un jardin, pas de veine ! Il avait beau prendre des airs altiers, c’était à y bien regarder un être crapuleux, gueulard, nerveux et cruellement attachant. A force de crapahuter dans tous les sens,  une partie de la pelouse fut grillée sous les pattes facétieuses de ce chien fou. De la terre, il n'y avait plus que de la terre...

 

J’ai habité ce trou paumé pendant quatre années. T'as bien entendu. L’enfance à la campagne fut plaisante bien que l’ennui fut déjà sensible…Dans le bus qui nous amenait quotidiennement au bagne, on pouvait entendre à la radio une horripilante publicité ayant pour but de populariser nos contrées désertes…je me souviens de la chute grotesque :


«…  le village où y a plus de bisons qu’ d’habitants !  ».

 

En effet, la seule attraction des environs était un refuge de bisons. C’est pas rien, mais 'y a mieux pour crâner devant ses petits camarades.

   On pouvait passer une nuit dans de véritables tipis, fumer le capulet et admirer le poil dru de ces foutus bestioles, sûr que c’était pas commun! C’était surtout dépaysant pour les gens qui n’étaient que de passage. Tout ce tapage soulevait pourtant pas mal de problèmes: étant donné le peu de discrétions de ces hurluberlus sans gène, la promiscuité pouvait constitué un véritable fléau ! Je ne vous parle pas des périodes de reproductions… pas de dessins hein, des bisons qui pullulent ça vous fout des complexes pour toute une vie!  Sans compter qu’une des bestioles avait réussi à prendre la poudre d’escampette, ça a foutu un sacré bordel dans la torpeur du village, ce qui ne fut pas déplaisant pour nous, les JEUNES ! Les petits vieux avaient de nouveaux sujets de conversation sans compter la nouvelle nonne de l’église  qui débarquait.

 

     Le père Michel lui, se foutait pas mal de ce tapage, ‘faut dire aussi qu’il était aussi à moitié sourd ! Petit bonhomme aux joues rondes, il avait été marié pendant plus de vingt ans à une vieille femme aigrie, une espèce de pie-grièche pieuse à tête rousse: une véritable horreur somme toute.

      Sa mort fut une libération, enfin Michel pouvait afficher pleinement sa complicité avec Bernard sans susciter de jalousies. (T'emballe pas, Bébé était son chien.) Il habitait à quelques mètres de chez nous et semblait indissociable de ce petit lion qu’il tenait en laisse tous les matins

. A chaque promenade, il avait cet air triste et guilleret à la fois et qui n'appartenait qu'à lui seul!  Il chantonnait du Brassens et s’arrêtait de temps en temps,  lançant des jurons à un temps révolu, mort, défunt. C’était touchant et comique à voir: il pestait,  postillonnait et laissait fermenter l’amertume d’un autre âge. Sa bestiole n’hésitait pas, elle, à cacher des vieux os, ses victuailles, elle avait tout compris et le menait par le bout du nez. Mais l’animal avait toujours l’air d’être celui qui tenait en laisse son ancêtre. Ce dernier lui faisait décidément une confiance aveugle. ‘faut dire aussi qu’il l’était à moitié !

 

Ce qui était étonnant quand on les croisait, c’était ne plus entendre Bébé aboyer à tout-va. Quand il s’agissait de se promener avec son maître, l’animal s’arrêtait de temps en temps, tel un Sphinx, et adoptait l’allure de croisière de son vieil acolyte.

 

  Bernardinou (il l’appelait aussi ainsi, et ça nous permet de faire des variantes de style épatantes) avait alors ce regard quasi humain qui te dirait: «  T’inquiètes, je suis pas pressé ma caille. ». Ca énervait Michou ! Il prenait alors des airs de petites poules outrées, à pouffer de rire : «  T'es pas pressé mon vieux ! T’as décidé de me broyer les os c’est ça, hein? J’ai toujours mes gambettes de jeune premier, sacripan !  » Il avait beau grogner, il aimait que sa bête l’attende, le prenne en bourrique en tournant autour de lui avec

son lasso joueur.

   Le vieil homme finissait pourtant par battre en retraite devant les élans de vitalité de ce ressort sur pattes! Il attachait alors la laisse à une de ses cuisses comme un véritable ascète prêt à tous les sacrifices ! Le soir, avant de se coucher, il avait l’habitude de donner une tape dans le dos à l’animal comme à un vieux pote. Leur amitié tient dans cette tape, 'y a pas besoin d'autres mots pour dire ce qui réunissait ces deux-là.

Le père Michel a sans doute dit au filou plus de choses qu’à n’importe qui, même à mademoiselle Sophie qui découvrit alors les limites de son charme.

C'était tout bonnement un vieux solitaire qui considérait la solitude à deux comme une non-solitude et, par là même, il n’en souffrait pas.

 

     Une nuit d’été, Michel a laissé quelques instants le p’tit clébard s’égosiller dans le jardin: la barrière était restée entr’ouverte. Il a suffi de quelques secondes pour que la bestiole ait une envie subite de conquête de l’Ouest en s’enfuyant la queue entre les pattes. On entendait au loin les bisons perpétuer l’espèce, mais l'on aurait pu aussi déceler un autre bruit suspect parmi les râles ambiants: le cri plaintif et déchiqueté d’une fuite intrépide. Le petit bison n’a pas fait de quartier.

Quoique des quartiers de pommes valent bien le saccage dans lequel on a retrouvé

B-E-R-N-A-R-D. (Je hache doucement).


En découvrant les restes de Bébé, ça a foutu un bordel monstre! notre petit père se trouva un état proche de la syncope. En pire.  Il a voulu rendre illico sa première visite à tous les bisons, muni de son vieux fusil de chasse! Exposé chez lui depuis des lustres, on n'en avait encore jamais encore vu la couleur.

 

J’étais gosse, je ne comprenais pas vraiment ce qu’il se passait ni pourquoi ce cher Michel faisait de grands gestes en direction du propriétaire du refuge. Ni pourquoi il avait allumé un feu de joie… en guise de réconciliation avec ces chers bovidés? Non décidément, je ne saisissais pas grand chose.

 

J’ai juste vu l’herbe de son jardin repousser peu à peu, etj’ai alors compris qu’on ne reverrait pas de sitôt Bébé et Michel tirer leur chienne de vie ensemble.

 

 

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 20:27

 


 

 

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 20:17

 

Un peu de rouge sur tes lèvres

Tes jambes s'allongent dans les airs

On serait deux dans cette histoire

Si tu avais écrit l'histoire

Parce que nous sommes des chercheurs d'or

Des trésors naissent sur nos corps

dans les interstices du temps

Nous, nous passons de temps en temps

Je suis une ombre dans un décor

Que tu dessines comme mille fleurs

La poupée de tous tes désirs

Qui se désiste sous tes soupirs

Je vole les minutes perdues

Pour une fin qui n'existe pas

 

Et si nous ignorions

L'existence de nous deux

Et si nous dessinions

D'autres routes d'autres lieux

Je détraquerai l'histoire

En inversant les rôles

 

Un peu de fougue dans tes parages

Tu es le vice qui nous sépare

Ton blanc visage brime mes myrtes

Moi je vivre dans ces béances


de toi

 

Toi tu me tires par la manche

Je trébuche tombe puis je m'élance

On aura beau se débaucher

L'éternité jette ses dés

Moi je suis prête pour la discorde

Entre acharnés sous un ciel morne

Des décharnés sans cœur sans voix

Dis-moi ce que tu portes en toi

On a beau être deux sur la grève

L'un d'entre nous prononce, achève

Les interstices de souvenirs blèmes


Et si nous ignorions

L'existence de nous deux

Et si nous dessinions

D'autres routes d'autres lieux

Je détraquerai l'histoire

 En inversant les rôles

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 18:37

 


 
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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 11:56

 

Douleur infinie

Au rythme des saisons trop courtes

Je sens les fils de toutes passions.
Décriée, je me faufile comme l'araignée qui se défile

Tout se dévide et je m'y plais


Les cris n'ont pas d'échos

Dans ce cœur si peu de place

La lune ne s'allume jamais

Eteint tout espoir tenace,


Las, que tu flanches ou que tu maugrées

Elle t'attrape et te balance

La mignonne n'a dieu que pour l'obscurité

De tes amours mortes nées, rance.


A ma porte résonne une supplique

Comme un train qui fume et bouffe

Douleur infinie au bord du vide,

Dévoré par d'ivres gouffres


Regarde se briser les vitres

D'une vétusté si forte,
Ton sourire n'est que le souffre

Fêlure d'une trace infante,

Que tu croyais de l'or brut

Que tu te croyais comme un accord,


Relève donc tes cheveux sur la ville endormie
Respire, l'air tiède se lamente

Court et puis vole vers le jour, signe,
En vain vindicte tes notes


Respire tes étés trop courts

Flétrie, entonne un soupir
Que tu porteras loin, sors, 

Loin de tous ses vivants,
Loin, lancinent d'autres temps 

Entre toi et le monde, dors,

c'est un combat qui rêve, debout.

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 21:28

 

 

 

Happiness-Therapy-Affiche-France.jpg

 

   Je parle peu des films que j'aime et j'ai toujours énormément de mal à trouver les mots "justes"pour retranscrire ce que je ressens. Bref, mon esprit est trop brouillon pour que je puisse faire ce que d'aucuns font avec brio, à savoir des critiques solides et constructives, toussa. Alors, je parlerai plutôt de coups de cœur et de ressenti ici ! Héhé, c'est dit, comme ça je m'autorise à partir dans tous les sens !!

 

Happiness Therapy


Résumé :

 

La vie réserve parfois quelques surprises… Pat Solatano a tout perdu : sa maison, son travail et sa

femme. Il se retrouve même dans l’obligation d’emménager chez ses parents. 

Malgré tout, Pat affiche un optimisme à toute épreuve et est déterminé à se reconstruire et à renouer avec son ex-femme.

Rapidement, il rencontre Tiffany, une jolie jeune femme ayant eu un parcours mouvementé. Tiffany se propose d’aider Pat à reconquérir sa femme, à condition qu’il lui rende un service en retour. Un lien inattendu commence à se former entre eux et, ensemble, ils vont essayer de reprendre en main leurs vies respectives.

 

J'ai vu récemment Happiness Therapy, et tout simplement adoré de bout en bout, et j'aime bien les comédies dramatiques en général. Ce genre me parle.

 

Quand deux belles personnes, deux paumés fous se rencontrent, ça donne quelque chose de beau ! Bradley Cooper et Jennifer Lawrence sont justes et attachants. J'aime bien leur démesure, le côté décalé et outrancier des personnages. L'alchimie fonctionne ! Les deux se cherchent, se courent après, se disputent, se fracassent et s'échouent sur leur planète commune. Alors, ils dansent, s'écoutent et ne courent plus l'un après l'autre. Cooper incarne un petit teigneux, une boule de nerfs qui déborde d'énergie et a bien du mal à la canaliser.  Le bipolaire.

 

extrait-d-happiness-therapy.jpg

   Jennifer Lawrence, c'est la beauté fragile, l'écorchée vive, le déséquilibre et l'harmonie à la fois. Ce sont des contradictions en fait, et elles sont souvent belles ! Leur folie est parfois caricaturale, elle aurait peut-être pu être plus  poussée encore, mais ça donne quelque chose de drôle et touchant.

     Le film est loin d'être un chef-d'oeuvre, mais c'est franchement généreux, ça me donne une pêche folle et un énorme sourire ! 

    On a envie de courir avec eux, un sac poubelle sur le dos, en écoutant avec Bob Dylan et Johnny Cash ! (parce qu'en plus, 'y a de bonnes musiques!!)

 

01.jpg


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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 20:14

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25 ans, 3 mois, 7 jours.

Je ne vais pas écrire mon journal, mais c'est ainsi, jour après jour, mois après mois, année après année que l'on suit le journal du corps d'un homme: d'abord adolescent de 12 ans, en passant par la fleur de l’âge, jusqu'à son dernier souffle ! C'est prenant, et vraiment passionnant à lire.
C’est étrange ce livre, parce qu’on suit l’évolution d’un corps après tout, avec ses soubresauts, ses élans, ses échecs et ses failles…un corps qui n’a de cesse d’évoluer, de se comparer, d’enquiquiner, de se déglinguer...et pourtant. On se dit tout le temps, au fil des pages: « On est tous pareils », avec le sourire au coin des lèvres.

  On entre dans une intimité, avec beaucoup d‘audace parfois ! J’avais peur que ce soit très formel et barbant, mais en fait, c’est bourré d’humour et de traits d’esprit. C’est impudique et c’est la meilleure des mises à nu.  L’homme qui évolue au fil des pages, nous le suivons parce qu’il nous ressemble, et parce que le corps est une machine intrigante. Il réagit s’il aime, il réagit s’il peine, il réagit.


    Parfois,  on perd son contrôle, il nous joue alors des tours et on découvre sa fragilité, sa prison en quelque sorte. On alterne les instants légers et les moments plus douloureux.
Je regrette juste la fin. Elle était évidente, prévisible…j’aurais préféré que le Monsieur ne raconte pas sa fin. On l’imaginait très bien, et c’est parfois mieux de laisser des silences.
Bref, un bon livre, très humain, mystérieux, drôle et touchant malgré tout !

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 20:43

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J'aime bien Philip Roth, même si je trouve qu'il y a du bon et du moins bon chez cet auteur. Son écriture a l'avantage d'être claire, précise et directe. Même si je trouve qu'il pourrait aller plus loin parfois, et triturer son univers, le dépouiller encore un peu plus. En faire un trou encore plus béant qu'il ne l'est parfois. 

 

Je ne sais pas par quel bout commencer pour parler de son dernier bouquin. Je peux vous dire que c'est bien, vachement bien même. Et en même temps, je ne saurai trop expliquer pourquoi.

Dès le départ, je suis entrée dans le circuit, avec quelques vertiges et des sueurs froides. Et j'aime ce genre d'entrée, ça change de certains débuts insipides...

Dès le début, on plonge tête baissée, dans une communauté juive de Newark, en 1944. Le contexte est étouffant, et la polio va sévir petit à petit, pour s'installer. C'est un personnage fou cette polio, parce qu'elle prend de l'ampleur dans le roman et qu'elle nous contamine. C'est un être vicieux, sournois, qui s'immisce tout doucement. On la croise sans la voir, on lui sourit, on l'embrasse et elle vous étrangle ! Alors, on se dit "Pov'gosses", et puis "pourquoi moi? pourquoi pas lui?". Ca fout les jetons, parce qu'on ne sait pas d'où vient ce mal, pourquoi ce mal, et puis l'inconnu, ça fait toujours peur. La peur génère mille questions, mille tourments. L'araignée tisse sa toile, et on a beau se démener, elle vous colle à la peau, cette garce.

 

Ca ressemble terriblement à La Peste de Camus, c'est clair et net,et du coup j'ai eu du mal à me détacher de ce chef-d'oeuvre.  La Peste est à mes yeux une réussite totale, un chef-d'oeuvre, difficile à surpasser. Et Roth est un cran en dessous, vraiment, parce que son écriture est moins percutante, même si la tentative est belle. Et puis, ce livre, c'est à un peu comme un homme qui marcherait, qui avance, qui sait que c'est vain, que c'est inutile, et quelque part, c'est peut-être la plus belle image du désespoir.

A lire donc, parce que le coeur s'emballe un peu quand même, parce que ça interroge forcément, mais  je pense qu'au fond, il manque un souffle épique au livre, la rage du coeur, la nausée, bon sang !  et puis de vrais personnages. Je n'ai pas pleuré pour eux, malgré certaines scènes, je trouve qu'on reste spectateur du désastre.  J'aurais aimé m'attacher à ces gens, pleurer pour eux, être transpercée par le "javelot".

On sent la peur, mais il manque la foudre, le bruit, la fureur des dieux. C'est bête, avec un titre pareil. 

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