Le blog de lily

De battre, la musique ne s'est pas arrêtée...
Avec elle, je divague, je dis vague. Les mots coulent d'eux-mêmes.
Ils arpentent des rivages inconnus,
se laissent bercer par une sonorité courtoise, parfois brutale,
ils deviennent les complices d'un jeu dont nous tissons la toile.

 Fascinante araignée, elle crée des images sorties d'entre les songes,
 un chat n'est plus un chat!
Les moutons sont des nuages, le rêveur trempe ses doigts dans le bleu,
sans chercher à demander « Pourquoi ? »…

Elle s'écoule comme un fleuve qui se démultiplie à l'infini.
Riche de leurs possibles, les images s'épuisent dans le tonneau des Danaïdes, inépuisable.

Le sens parfois nous échappe, peu importe...
elle fait surgir des réminiscences rassurantes,
un parfum déroutant, une hallucination mortifère.

Elle joue avec nous et nous jouons avec elle, l'interaction n'a pas de mise,
elle se laisse faire, malléable.
Des feu-follets viennent éclairer nos nuits noires,
les fées farouches deviennent d'intimes confidentes,
 Elle nous permet d'outrepasser les instants les plus sombres, les plus fades,
en un feu d'artifice de tous les âges.

Elle éclaire les ombres et chante la lumière.
 Ma petite complice des nuits d'hiver est en fait là à chaque instant...
La platitude devient un plat sans caractère,
La maladie devient un crabe qui m'indiffère,
Les images tournoient dans un éternel va-et-vient.
En disant les réalités, d'une autre manière.


Elle est comme une palette de couleurs,
on trouve toujours une nouvelle teinte, inédite.
 Elle nous étonne de nous-mêmes…
En nous, il y a cette petite musique qui nous chatouille de temps en temps,
elle est parfois stridente, pleine d'amertume, pleine de –k, de –RRRRRRRRR, de –sssssssSSSSSSSSSSSSS
pour crier sa rage devant l'autel de l'indifférence,
Parfois douce, lancinante, noire ; elle me rassure sur la beauté du monde.

Des fleurs naissent sous ses pieds, toujours en ébullition,
 elle se cherche, elle se malaxe…
c'est une femme voilée, elle avance vers l'inconnu pour y trouver ses richesses, Découvrir ce qu'elle porte en 'aile',
Toujours omnisciente, rarement atteinte, juste effleurer.

Parfois capricieuse, comme un fil en disharmonie
dont il faudrait aplanir les vagues...

Un ensorcelant point de suspension que la musique,
si libre, si troublante; cette enjôleuse est un rêve qu'on concrétise par les mots, qu'on exalte par les sens.
Tout devient potentiellement poétique…

Une éveilleuse de rêves réveillant les émotions par un souffle créateur, sans jamais s'essouffler.

C'est comme si j'avançais sur le fil du rasoir
Comme un énorme fou rire qui n'éclaterait pas
Comme un château de cartes qui s'écroule sous nos pas
Dis-moi à quoi ça sert d'avancer sans la flamme
Quand tout paraît absurde ici,  là, ici-bas
Les rêves trop haut perchés
Les va-et-vient du vide

Oh je verse je déverse 

Des éclats de silence

C'est comme si j'étais rat
Comme si quand je chantais,  la voix ne sortait pas
Comme dans une tombe en branle
Où tu vivrais encore
Les illusions perdues
Les âmes qui grondent dehors

Le seul combat qui vaille,
Il est juste derrière moi
Tout contre son épaule
Au crépuscule des rêves

Je pense à toi.

J'hisse mon étoile
Au clair de lutte
Pour la beauté du truc
Pour un éclat de rire
Pour un château crie-fort
Pour voler au-delà
Je ne vis pas, je survis.
Ta main au creux des miennes.